Petromyzon marinus, L., 1758
CODE Natura 2000 : E1095
STATUT
- Annexe II de la directive Habitats
- Protégé au niveau national
- Liste rouge mondiale
- Livre Rouge National : Vulnérable
RÉPARTITION
En France : La Lamproie marine ne se reproduit plus en France que dans quelques petits fleuves bretons, dans la Loire, la Garonne, l’Adour et quelques fleuves méditerranéens.
Carte (Muséum national d’Histoire naturelle)
Sur le site Natura 2000 : 3 zones de fraie sont connues. Le front de colonisation remonte jusqu') Voulême. L'ensembe du site constitue un axe de migration.
DESCRIPTION
- Taille : 80 cm
- Poids : 900-1.000 g
- Description : La Lamproie marine à la forme d’une grande anguille jaunâtre marbrée dorsalement de brun. En arrière des yeux s’ouvrent sept paires d’orifices respiratoires. La bouche est en forme de ventouse couverte de dents cornées jaunâtres. La deuxième nageoire dorsale est contiguë à la caudale. La larve est dépourvue d’yeux.
HABITATS FRÉQUENTÉS
Vit en mer sur le plateau continental mais se reproduit dans les rivières. La larve vit enfouie dans les sédiments des rivières de ponte.
BIOLOGIE
Période de présence : Les animaux reproducteurs s’observent en rivière à partir de la fin de l’hiver. Ils remontent le courant de nuit pour s’installer sur les sites de reproduction entre fin avril et fin mai.
Reproduction : Lors de la reproduction, la lamproie marine creuse une vaste cuvette dans le gravier et les galets des sites de ponte.
Lors de l’accouplement, la femelle s’agrippe à l’aide de sa bouche en forme de ventouse à une pierre au niveau du nid, le mâle se fixe à l’arrière de la tête de sa partenaire et féconde la ponte. Celle-ci s’étale sur plusieurs jours et se compose de près de 230 000 œufs. Une fois, l’espèce perpétuée, les deux adultes meurent.
Les larves se développent enfouies dans les sédiments durant 5 à 7 ans.
Elles se transforment, dévalent les rivières en automne et regagnent la mer en hiver où elles vivront durant probablement deux ans en parasitant des poissons.
Régime alimentaire : Les adultes vivent en parasites sur de nombreuses espèces de poissons auxquelles elles se fixent par leur ventouse dentée.
MENACES
- Altération de la qualité et de la ressource en eau ;
- Artificialisation des cours d’eau par la mise en place de barrages ;
- Colmatage des frayères par des sédiments (augmentation de la charge en sédiments par l’agriculture intensive en bord de cours d’eau, diminution du courant par amoindrissement du débit)
- Pollution des cours d’eau et eutrophisation.
PRÉCONISATIONS DE GESTION
- Restauration du fonctionnement naturel des cours d’eau (élimination des barrages) ;
- Création de bandes d’herbes en bordure des cultures pour éviter le lessivage des sols nus (labours) par les pluies ;
- Limitation des prélèvements d’eau par les cultures irriguées pour permettre un débit suffisant ;
- Restauration de frayères favorables.
Le saviez-vous ?
Les lamproies ne sont pas des "vrais" poissons mais des cyclostomes : elles ne possèdent ni écailles, ni mâchoires, ni nageoires paires, ni même de colonne vertébrale osseuse.
Elles ont la forme d’une anguille. Leur bouche forme une ventouse circulaire, garnie de dents, qui leur sert soit à se fixer sur le poisson qu’elles parasitent, soit à filtrer la vase pour se nourrir. Pour distinguer Lamproie marine et Lamproie fluviatile, il est nécessaire de compter les dents du disque buccal.
En savoir plus...
Fiche du Cahier d’Habitats NationalAuteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007