Grand murin - Myotis myotis (Borkhausen, 1797)
CODE Natura 2000 : E1324
Le Grand Murin s’installe dans les combles, les clochers, les greniers, parfois sous les ponts ou en cavités souterraines (photo : P. Jourde)
STATUT
- Annexe II et IV de la directive Habitats- espèce de conservation prioritaire
- Protégé au niveau national
- Liste Rouge Nationale : Vulnérable
REPARTITION
En France : Espèce largement distribuée.
Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)
DESCRIPTION
- Taille : 7 cm de long et 40 cm d’envergure.
- Poids : 20 à 30 grammes
- Pelage blanc gris sur le ventre et gris brun sur le dos.
- Longévité : 30 ans
HABITATS FREQUENTES
Les colonies de reproduction s’installent dans des combles, clochers, greniers ; parfois cavités souterraines chaudes et grands ouvrages d’art. L’espèce chasse dans un rayon de 10 km autour de la colonie d’été (parfois jusqu’à 25 km dans des secteurs où le sol est dégagé ou facilement accessible (pelouses, prairies, forêt à maigre sous-bois, etc.).
Le Grand Murin hiverne dans des cavités souterraines naturelles ou artificielles et des bâtiments.
BIOLOGIE
Reproduction : En mars-avril, les femelles se rassemblent en colonie, parfois composées de plusieurs centaines d’individus. L’accouplement a lieu d’août à novembre et la naissance de l’unique petit en juin. Ce dernier commence à voler à un mois et est sevré à six semaines.
Hibernation : Hiberne d’octobre à mars, soit par petits groupes dans des fissures, soit en essaims dans des voûtes de cavités souterraines.
Technique de chasse : Les Grands Murins capturent leurs proies en vol, en les poursuivant ou au sol, après un repérage à l’oreille. Pour se faire, ils volent à quelques centimètres du sol et tombent sur leur proie une fois celle-ci localisée avec précision.
Alimentation : Régime composé de gros insectes : carabes, hannetons, bousiers, tipules, orthoptères.
MENACES
- Méconnaissance de la localisation des gîtes de l’espèce ;
- Fermeture des accès aux gîtes de reproduction (grillage anti-pigeons) ;
- Modification des habitats d’alimentation (disparition du bocage pâturé, des prairies naturelles) au profit de la monoculture de pins maritimes.
QUE PUIS-JE FAIRE POUR LE PRESERVER ?
- Identifier les colonies de reproduction de l’espèce, ou les faire identifier par un expert (combles, clochers...) : renseignez-vous auprès de l'animateur Natura 2000 ;
- Garantir la pérennité et l’accès des gîtes : préserver un accès spécifique en cas de pose de grille anti-pigeons... ;
- Maintenir ou restaurer les habitats d’alimentation (bois, bocage, prairies) : conserver les prairies naturelles et le pâturage (favoriser l’élevage), préserver ou replanter des haies... ;
- Diversifier le peuplement forestier : préserver les boisements spontanés, gérer les peupleraies en conservant un sous-étage de frênes et de mégaphorbiaies (usage traditionnel dans la vallée de l'Antenne)